Dessins et texte par André Hotte, ing.
Avez-vous déjà essayé de souffler ou d’aspirer dans une bouteille de vin ?
Je sais que ce n’est pas quelque chose que l’on fait à tous les jours ! Mais si vous essayez, vous vous apercevrez que vos joues se gonflent au lieu de la bouteille ou bien que vous vous épuisez à essayer de sortir de l’air. Maintenant, imaginez que cette bouteille soit votre usine et que vous, vous soyez les ventilateurs de votre usine… Bien que votre usine ne soit pas aussi étanche que la bouteille, le même phénomène s’y produit !
Comment régler ce problème pour avoir une ventilation générale efficace dans votre usine ?
Il faut d’abord faire un portrait actuel de votre ventilation dans l’usine. Commencez avec une bonne base pour pouvoir ensuite prendre la bonne décision.
Le modèle à tendre est : ce qui entre égale ce qui sort.
1ère étape, identifiez toutes vos entrées d’air et vos sortie d’air dans votre usine.
2e étape, prenez des mesures de vitesse d’air et des surfaces des conduits d’air pour chaque entrée et chaque sortie d’air. Ces mesures vous permettent de calculer les débits d’entrée et de sortie d’air.
3e étape, faites un bilan des entrées et des sorties, comme lorsque que vous faites un bilan financier. Le total du bilan représente l’état de la ventilation générale de votre usine.
4e étape, analysez votre bilan pour évaluer vos possibilités. D’ordinaire, pour une usine, il est acceptable d’être légèrement en pression négative afin d’éviter les fuites de chaleurs et de gaz nocifs vers l’extérieur de votre usine. Le niveau acceptable dépend de plusieurs facteurs propres à chaque usine.
Une règle du pouce qui permet d’évaluer si votre pression négative est trop élevée est d’observer la fermeture de vos portes extérieures (sans fermoir automatique). Si celle-ci vous claque fort en refermant, il presque certain que votre pression négative est trop élevée.
Lorsque la pression négative est très, très élevée, des problèmes sérieux peuvent apparaître pour la santé de vos travailleurs ou pour la performance de votre procédé.
- Infiltration d’air glaciale (en hiver) par les fissures
- Mauvaise aspiration des fumées ou des gaz nocifs
- Mauvaise efficacité d’opération des ventilateurs
5e étape, identifiez le débit d’air à ajouter (ou à retirer) à votre usine pour améliorer votre bilan de ventilation générale. Puis procédez aux travaux d’installation avec les personnes ressources et les entrepreneurs qualifiés.
Bonne évaluation de ventilation !